Le bébé hérisson
Il y aura bientôt trois ans, au mois d'aout, au temps des reines claudes...
C'était une de ces belles journée d'été dans notre beau pays Toulousain. Il était prés de dix heures du matin et la chaleur commençait à monter. Je me dépêchais de déguster quelques reines claudes sur l'arbre, avant qu'elles ne soient trop chaudes. Ha ! La reine claude, la plus délicieuse des prunes, un vrai mièl végétal avec en plus un parfum divin, rien à voir avec celles que l'on trouve dans le commerce malheureusement car elles sont cueillies dures pour pouvoir être transportées, mais je m'égare, ce n'est pas de prune dont je veux vous parler mais d'un bébé, quoique vous verrez plus loin, il y a un rapport entre les deux sujets.
Je me trouvais donc dans le jardin, quand tout à coup, en tournant au coin de la maison, à l'endroit où cinq marches en ciment descendent rejoindre la porte arrière du garage semi enterré, j'entendis comme un cri d'oiseau affolé ou plutôt comme le piaillement d'effroi d'un poussin qui ne perçoit plus, tout d'un coup le glouk glouk rassurant de sa mère poule.
Je descendis les marches et là, dans un coin de la courette, il y avait comme une bogue de châtaigne, une boule de piquants de quatre à cinq centimètres de diamètre, mais avec des pattes! Un bébé hérisson.
Mon premier sentiment fut de la tristesse, j'avais compris le drame, cette nuit la maman hérisson, suivie de trois à cinq bébés avait inspecté le jardin en quête d'escargots, de limaces et de fruits et un des bébé avait dévalé par inadvertance la volée d'escalier. La maman incapable de sauver son bébé avait du se résoudre, la mort dans l'âme, à l'abandonner.
Je ramassais cet adorable petit bout de vie et je réfléchis à la conduite à tenir. La situation était grave, le bébé, ne sachant que téter était condamné à mourir de déshydratation à très court terme.
Tout d'un coup j'ai eu une idée, mais c'est bien sur! Les prunes! Je posais délicatement le bébé sur la table en bois de la terrasse et après avoir cueilli une prune bien mure, je l'ai coupée en deux avec mon couteau de poche.
Au début bébé hérisson ne fit pas de cas de ce drôle de truc, mais après avoir enfoncé légèrement le museau dans la chair pulpeuse, il eut une sorte de petit claquement de langue en se démenant de la tête et des pattes il essayait de remettre le nez dans la prune. J'ai posé le tandem sur la table et j'ai sauté sur l'appareil photo.
Après avoir longuement sucé la pulpe du fruit, il se détourna et partit en exploration de la table.
Mais hélas, la prune n'était qu'un sursis car sans sa mère, le bébé était inexorablement condamné, je mitraillais littéralement le petit animal, tout en réfléchissant.
Le quartier où nous habitons est constitué de maisons entièrement clôturées, ce qui ne gène en rien les hérissons car ce sont des contorsionnistes hors pair et il savent se faufiler par des endroits incroyablement étroits.
J'inspectais soigneusement les clôtures alentour et j'ai fini par découvrir un tout petit passage dans le grillage du voisin, trop petit pour un chat et avec une petite sente de part et d'autre du grillage. De l'autre coté du grillage il y avait une haie épaisse de laurières, l'idéal !
J'ai gardé le bébé et sa prune dans un carton, à l'ombre, jusqu'au soir, et, à la nuit tombée je l'ai déposé délicatement sous la haie, à travers le trou.
J'ose espérer que monsieur ou mademoiselle a retrouvé sa famille...
C'était une de ces belles journée d'été dans notre beau pays Toulousain. Il était prés de dix heures du matin et la chaleur commençait à monter. Je me dépêchais de déguster quelques reines claudes sur l'arbre, avant qu'elles ne soient trop chaudes. Ha ! La reine claude, la plus délicieuse des prunes, un vrai mièl végétal avec en plus un parfum divin, rien à voir avec celles que l'on trouve dans le commerce malheureusement car elles sont cueillies dures pour pouvoir être transportées, mais je m'égare, ce n'est pas de prune dont je veux vous parler mais d'un bébé, quoique vous verrez plus loin, il y a un rapport entre les deux sujets.
Je me trouvais donc dans le jardin, quand tout à coup, en tournant au coin de la maison, à l'endroit où cinq marches en ciment descendent rejoindre la porte arrière du garage semi enterré, j'entendis comme un cri d'oiseau affolé ou plutôt comme le piaillement d'effroi d'un poussin qui ne perçoit plus, tout d'un coup le glouk glouk rassurant de sa mère poule.
Je descendis les marches et là, dans un coin de la courette, il y avait comme une bogue de châtaigne, une boule de piquants de quatre à cinq centimètres de diamètre, mais avec des pattes! Un bébé hérisson.
Mon premier sentiment fut de la tristesse, j'avais compris le drame, cette nuit la maman hérisson, suivie de trois à cinq bébés avait inspecté le jardin en quête d'escargots, de limaces et de fruits et un des bébé avait dévalé par inadvertance la volée d'escalier. La maman incapable de sauver son bébé avait du se résoudre, la mort dans l'âme, à l'abandonner.
Je ramassais cet adorable petit bout de vie et je réfléchis à la conduite à tenir. La situation était grave, le bébé, ne sachant que téter était condamné à mourir de déshydratation à très court terme.
Tout d'un coup j'ai eu une idée, mais c'est bien sur! Les prunes! Je posais délicatement le bébé sur la table en bois de la terrasse et après avoir cueilli une prune bien mure, je l'ai coupée en deux avec mon couteau de poche.
Au début bébé hérisson ne fit pas de cas de ce drôle de truc, mais après avoir enfoncé légèrement le museau dans la chair pulpeuse, il eut une sorte de petit claquement de langue en se démenant de la tête et des pattes il essayait de remettre le nez dans la prune. J'ai posé le tandem sur la table et j'ai sauté sur l'appareil photo.
Après avoir longuement sucé la pulpe du fruit, il se détourna et partit en exploration de la table.
Mais hélas, la prune n'était qu'un sursis car sans sa mère, le bébé était inexorablement condamné, je mitraillais littéralement le petit animal, tout en réfléchissant.
Le quartier où nous habitons est constitué de maisons entièrement clôturées, ce qui ne gène en rien les hérissons car ce sont des contorsionnistes hors pair et il savent se faufiler par des endroits incroyablement étroits.
J'inspectais soigneusement les clôtures alentour et j'ai fini par découvrir un tout petit passage dans le grillage du voisin, trop petit pour un chat et avec une petite sente de part et d'autre du grillage. De l'autre coté du grillage il y avait une haie épaisse de laurières, l'idéal !
J'ai gardé le bébé et sa prune dans un carton, à l'ombre, jusqu'au soir, et, à la nuit tombée je l'ai déposé délicatement sous la haie, à travers le trou.
J'ose espérer que monsieur ou mademoiselle a retrouvé sa famille...